PHILIPPE - IMPRESSIONS SPORTIVES

Portrait de Philippe, docker et cycliste maniant aussi le pinceau, qui fin août exposait son travail à l'Office de tourisme.

Mercredi 4 septembre. Philippe est un gentleman. En m'accueillant à l'Office de tourisme, où, pendant quinze jours, Calaisiens et touristes ont pu admirer une dizaine de ses toiles, il commence par adresser ses remerciements.

Au personnel de l'Office de tourisme pour son « superbe accueil ». Et surtout à sa femme, Catherine, « qui a commencé la peinture avant moi et qui m'a passé son pinceau pour ainsi dire ». C'était il y a 10 ans.

Philippe parle de sa peinture avec simplicité, avec détachement presque. Il affirme ne rien revendiquer ni défendre. Depuis quelques mois, toute son énergie artistique est mise au service du sport. C'est sur ce thème que ce cycliste chevronné, qui joua longtemps au foot dans sa jeunesse, a choisi de faire sa dernière exposition.

En plein effort

Tous les sports qu'il adore sont représentés: la formule 1, la voile, le golf et bien sûr le vélo. Ses personnages en plein effort sont entourés de couleurs imposantes. On pense aux paysages de la Côte d'Opale. A ceux que l'artiste aime traverser à vélo, seul ou avec le club de Coulogne qu'il a rejoint avec son fils il y a plusieurs années.

Avant d'habiter rue Frison Roche (près de la route de Gravelines), Philippe a vécu 10 ans rue Lecocq avec sa femme, son fils et sa fille. « Dernièrement nous sommes allés en Normandie et à Paris en vacances. J'en ai profité pour visiter des galeries d'arts et m'inspirer des artistes exposés », déclare t-il, les yeux encore pétillants.

Parti sans ses pinceaux cet été à Ramatuelle, il a quand même pu réaliser un vieux rêve: rencontrer Yvan, un de ses artistes préférés. « C'est un peintre qui a une galerie à Saint- Tropez. Je le suis depuis de nombreuses années. Cette fois-ci, j'étais très content car j'ai pu discuter avec lui ».

« Il s'est affirmé »

L'exposition à l'Office de tourisme, Philippe l'a préparé dans son atelier, qu'il s'est aménagé à côté de sa maison. Chaque tableau lui a demandé une vingtaine d'heures de travail. Sans compter qu'il fabrique aussi lui-même ses cadres.

Et la gloire ? Notre petit-courguinois n'y pense pas. «Même si je suis très flatté quand une personne flashe sur une de mes toiles ». Comme dernièrement, alors qu'il exposait au restaurant le Détroit, un Calaisien lui a acheté un tableau avant de partir vivre au Canada.

En tout cas, la pratique artistique a changé l'homme au quotidien. « Mon père a pris beaucoup d'initiatives pour trouver des lieux d'expositions, et je trouve qu'après beaucoup de travail sur lui-même, il s'est affirmé, raconte Camille, sa fille. Il a appris à accepter les critiques sans se vexer, et du coup aujourd'hui il se laisse complètement aller dans sa peinture ». Chapeau l'artiste.

 Retour au Petit Courgain pour Philippe, après cette exposition réussie à Calais Nord.